Sur les toits
Au fil des rues
Sous vos pieds
Le long des voies ferrées
Dans les cimetières
Dans les jardins
Au bord de la Seine
La nature reprend ses droits le long de la petite ceinture...
Ancienne voie ferrée, désaffectée depuis quatre-vingts ans, la petite ceinture semble ne servir à rien. Détrompez-vous : la capitale y gagne en biodiversité au moins tout ce qu’elle perd en terrain. Et contre toute attente, cette richesse s’avère bien plus variée que dans les espaces verts, parcs et jardins publics créés par l’homme.
Le demi-deuil
Cette espèce de papillon urbanophobe fuit le bruit mais se sent à l’aise dans les friches parisiennes, où elle trouve assez de plantes pour butiner (buddleia) et de végétaux favorables aux chenilles (orties).
Sa population a baissé de 25% en dix ans en Europe. Les friches sont les seuls lieux où on peut les observer à Paris. Elles y trouvent des graines pour se nourrir ainsi que des arbres ou des fourrés pour construire leur nid.
Les coquelicots
Menacés par des pratiques agricoles peu écologiques, les coquelicots désertent les campagnes. Ils aiment les terrains fraîchement remués et ne supportent pas la concurrence d’autres espèces. Ils fleurissent à partir d’avril dans les friches.
... qui sert de corridor écologique aux espèces
Trois caractéristiques de la petite ceinture lui permettent de jouer un rôle de corridor écologique de manière pérenne et importante :
Un chercheur du CNRS s'est intéressé à cette biodiversité
Les friches vs les squares
Le chercheur du CNRS Assaf Shwartz a recensé en 2010 les différentes plantes et bêtes présentes dans 36 squares de Paris et 17 friches d’Ile-de-France.
Le bilan de son étude montre qu'il y a 15% d'espèces en plus dans les friches que dans les squares :